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Maître de conférences

Discipline(s)

SCIENCES DU LANGAGE & LINGUISTIQUE

Thèmes de recherche

Mes travaux de recherche s’inscrivent dans une double perspective : d’une part, l’articulation dynamique entre lexique des émotions et des sentiments et production d’écrits en fin d’école primaire, d’autre part l’exploration de la sensibilité lexicale en lien avec les compétences et les habiletés linguistiques.

À partir d’un corpus de productions écrites de journaux de personnages écrits par des élèves de cycle 3, je me suis penchée sur les traces lexicales émotionnelles et axiologiques en montrant comment l’activité d’écriture est à la fois la trace et le moteur de la représentation mentale que les élèves se font des personnages. De plus, j’ai mis en évidence que les traces graphiques (dessins, schémas, images, ratures, typographie) qui escortent le texte sont des métascriptures.

Mon deuxième axe de recherche porte sur le lexique des émotions et des sentiments et vise à documenter les effets de la prise de conscience de la sensibilité lexicale en articulation avec la production d’écrits au cycle 3 de l’école primaire. En m’appuyant sur un corpus de textes rédigés par des élèves de cycles 2 et 3, j’analyse comment les élèves mobilisent un lexique émotionnel et axiologique et comment ils réemploient ce lexique dans leurs différentes réécritures.

Mots clés : lexique des émotions – lexique axiologique- émotions artefacts- réemploi lexical- sensibilité lexicale - typographie et matérialité textuelle- pratiques enseignantes- didactique.

Activités / CV


Thèse (2017) Poétique de la typographie : De l’analyse d’un corpus d’albums contemporains à la mise en œuvre d’activités d’écriture à la fin de l’école primaire. ss la direction de  C. Garcia-Debanc, Professeure des Universités (école doctorale CLESCO), Université Toulouse-Jean Jaurès) et I. Serca Rolland, Professeure des Universités (école doctorale ELH), Université Toulouse-Jean Jaurès.

Composition du jury : J. Dürenmatt, Président du jury, Professeur des Universités, Université Paris 4, Paris-Sorbonne ; J-F Massol, rapporteur, Professeur des Universités Grenoble 3 Stendhal ; S. Plane, rapporteur, Professeure des Universités, Université Paris 4, Paris-Sorbonne ; C. Garcia Debanc, co-directrice, Professeure des Universités, Université Toulouse-Jean Jaurès ; I. Montesinos Gelet, membre du jury, Professeure des Universités, Université UCQUAM-Montréal ; I. Serça Rolland, co-directrice, Université Toulouse Jean-Jaurès.

Traditionnellement, les typographes revendiquent la transparence de la typographie car son unique fonction est d’être au service de la lisibilité du texte. Cependant l’histoire de la typographie montre qu’une autre voie accorde une place prédominante à son expressivité de par ses qualités visuelles. Il existe dans certains albums pour la jeunesse une typographie que nous avons appelée « typographie poétique », qui incarne par des propriétés graphiques et plastiques le sens du texte. Le signe typographique, objet lisible autant que visible, devient dans ce cas composite puisqu’il relève de la linguistique autant que de la sémiotique visuelle. Parallèlement, la composition textuelle, au-delà de sa nature linguistique, existe aussi par sa fonction imageante. La typographie repense alors par une réappropriation dynamique les notions de temporalité et de spatialité en s’affranchissant de la linéarité de la lecture et en invitant le lecteur à embrasser la totalité de la double page à la manière d’un tableau. L’analyse d’un corpus d’albums permet de montrer comment la typographie poétique incarne le sens du texte et bouleverse sa matérialité grâce à la valeur imageante qu’elle lui donne.

Au niveau didactique, notre question de recherche consiste à se demander dans quelle mesure dans leurs productions écrites les élèves mettent en jeu une typographie poétique pour exprimer finement des sentiments. Nous analysons la diversité des procédés qu’ils utilisent et les effets de sens qu’ils génèrent. Le protocole didactique que nous avons mis en place dans des classes de fin d’école primaire a visé à documenter si cette matérialité textuelle particulière, intrinsèquement métascripturale, contribuait réellement, en co-implication avec le lexique, à mettre en scène une écriture du sensible

Mots clés : typographie - lexique des émotions – écriture – réécriture – didactique du français.

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